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N° 234 du Canard Enchaîné – 22 Décembre 1920

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79,00 

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CONTES DU CANARD – Le Petit Noël de Nounette

Nounette, le Père Noël et les faux bon amis

Dans son conte de Noël du 22 décembre 1920, Maurice Maréchal transforme la cheminée en théâtre de dupes : la naïveté de Nounette, les illusions de la fête et la générosité intéressée d’un “Père Noël” en chair et en billets.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Noël, fête des enfants sages et des cadeaux innocents ? Pas dans Le Canard enchaîné de décembre 1920. Maurice Maréchal, qui ne ratait jamais une occasion d’écorner les mythes, s’empare de la cheminée et des bottines pour en faire le décor d’une farce sociale où l’innocence se fracasse sur la réalité des portefeuilles.

Voici Nounette : jolie, candide, et affublée par ses amies du doux sobriquet de “la Cruche”. Elle rêve d’un Noël comme autrefois, quand le Père Noël venait remplir ses souliers. Sauf qu’elle n’est plus une enfant, et que ce n’est plus un bonhomme en barbe blanche qui se penche sur son lit, mais des “Bon Ami” bien en chair, trop heureux de jouer les dispensateurs de miracles en échange de quelques attentions.

Dans cette fable, Maréchal s’amuse à démonter le mécanisme de la fête bourgeoise : la magie ne sort pas de la hotte, mais du portefeuille d’un vieux monsieur. Le Père Noël n’a rien d’un saint ; c’est Dédé, figure falote du Paris des faubourgs, qui remplace les joujoux par des billets de cent francs. La naïve Nounette croit encore à la légende, et le lecteur ricane : à qui profite l’illusion ? À celui qui donne, bien sûr, mais surtout à celui qui prend.

Derrière l’humour grince la satire sociale. En 1920, la guerre est finie, mais la misère traîne toujours dans les rues de Paris. Les jeunes femmes comme Nounette vivent souvent sous la dépendance d’un protecteur, pudiquement nommé “Bon Ami”. Le conte de Maréchal met en lumière cette hypocrisie : sous couvert de tendresse ou de charité, c’est bien d’un marché qu’il s’agit, où la naïveté se paie cash et où le portefeuille devient le seul vrai miracle de Noël.

Là où les autres journaux publiaient des histoires édifiantes sur la générosité chrétienne, Le Canard sert à ses lecteurs un conte cynique, drôle et cruel, qui montre que la vertu n’a pas sa place sous le sapin quand l’argent mène la danse. Ce n’est pas un hasard si Maréchal, fondateur et plume acérée du journal, choisit la semaine de Noël pour rappeler que le capitalisme, lui, ne prend jamais de vacances.

“Le Petit Noël de Nounette” n’est donc pas une bluette, mais une leçon : si vous voyez un portefeuille dans vos bottines, méfiez-vous, ce n’est pas le Père Noël qui est passé, c’est le monde réel qui vous a rattrapé.