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N° 266 du Canard Enchaîné – 3 Août 1921

N° 266 du Canard Enchaîné – 3 Août 1921

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ON EN A FINI AVEC LA BANDE DES X… Dramatique libération de dangereux malfaiteurs

Avec son titre digne d’un feuilleton policier, Le Canard enchaîné du 3 août 1921 relate la « dramatique libération » de la mystérieuse « bande des X ». Mais derrière l’imagerie des malfaiteurs, des « pistolets fantautomatiques » et des « pièces à conviction », le journal vise plus haut : Vilgrain, Salmon, Mabilleau, personnalités liées au ravitaillement et aux profiteurs de guerre, se retrouvent croqués comme membres d’une bande sinistre. L’affaire devient un miroir satirique de la corruption politico-financière de l’après-guerre.

Chaleurs, dessin de Varé

Édition faussement numérotée 265.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

En une du 3 août 1921, Le Canard enchaîné déploie tout son art du pastiche pour raconter la prétendue « fin de la bande des X », « dramatiquement libérée » au terme d’une lutte acharnée. À la lecture, il ne s’agit pas d’un fait divers ordinaire, mais bien d’une charge politique visant des figures compromises dans les affaires de ravitaillement de la guerre et de l’immédiat après-guerre.

L’article se moque d’abord du langage sensationnaliste des journaux populaires : on y croise un « pistolet fantautomatique », des « pièces à conviction » dessinées (chèque, médaille, sac de ravitaillement), une foule « émue » devant la prison de la Santé. Ces clichés de la presse à sensation, répétés à satiété depuis l’affaire Bonnot, servent de toile de fond pour une autre cible : les « grands malfaiteurs » en col blanc.

Car les noms cités ne laissent aucun doute. On retrouve Jean Vilgrain, industriel de la meunerie et ancien secrétaire d’État au Ravitaillement ; André Salmon, compromis dans plusieurs scandales liés à la distribution des denrées ; et Charles Mabilleau, directeur de la Mutualité, présent dans de nombreuses cérémonies officielles. Tous trois apparaissent dans ce récit burlesque comme autant de « bandits » modernes, confondus avec une bande de voleurs de droit commun. Le Canard souligne l’absurdité d’un système où la justice traque avec zèle les petits voyous, mais ménage ceux qui ont détourné des millions aux dépens du pays pendant la guerre.

Le texte déploie aussi une ironie politique. Les malfaiteurs sont décrits comme « singulièrement plus dangereux et mieux organisés » que les apaches de jadis. Les « pièces à conviction » n’ont rien à voir avec des armes de brigands, mais renvoient à des documents financiers, à des contrats et à des postes ministériels. Là encore, la satire repose sur l’inversion : les vrais criminels ne se cachent pas dans les bas-fonds, mais dans les salons ministériels.

Historiquement, l’article s’inscrit dans la continuité des dénonciations des « profiteurs de guerre » qui agitent l’opinion depuis 1919. Les scandales du ravitaillement – marchés truqués, malversations, fraudes à grande échelle – nourrissent un climat de suspicion envers les élites économiques et politiques. Tandis que les anciens poilus affrontent chômage et vie chère, certains responsables s’enrichissent dans l’ombre. En associant Vilgrain, Salmon et Mabilleau à une « bande de malfaiteurs », le Canard donne à cette indignation une forme comique et percutante.

La quatrième colonne de l’article renforce cette lecture. On y décrit la « lutte énergique » des agents de la Sûreté comme une farce, et l’on conclut sur le contraste entre les bandits de droit commun et ces « honorables » personnalités que l’on retrouve aux inaugurations officielles. La satire prend alors tout son sens : sous couvert d’un récit policier, c’est un procès de l’hypocrisie républicaine qui se joue.

Ainsi, cette une du 3 août 1921 illustre parfaitement la méthode du Canard enchaîné. En pastichant les récits de brigandage, il dénonce les scandales politico-financiers avec un humour grinçant. La « bande des X » n’est pas qu’un groupe imaginaire : c’est le symbole de ceux qui, dans les hautes sphères, pillent la République en toute impunité.