N° 1121 du Canard Enchaîné – 22 Décembre 1937
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L’article UNE GUERRE DE GENTLEMEN Du moment qu’on s’excuse… par Pierre Bénard, publié dans « Le Canard Enchaîné » du 22 décembre 1937, est une critique acerbe et satirique de l’hypocrisie et de la courtoisie superficielle qui entourent les atrocités commises pendant les conflits internationaux. Bénard commence par ironiser sur l’état actuel du monde, où malgré les batailles sanglantes en Espagne et en Chine, la guerre n’est pas officiellement déclarée. Il souligne le contraste entre la brutalité des combats et la politesse apparente des diplomates, ce qui, selon lui, représente un « progrès » par rapport aux conflits barbares du passé.
L’auteur met en lumière l’exemple des Japonais, qui, après avoir coulé un navire américain et tué des marins, ont rapidement présenté des excuses officielles via T.S.F. (télégraphie sans fil) au peuple des États-Unis. Bénard se moque de cette courtoisie en la qualifiant de « geste dont la portée est à la hauteur de celle des canons », soulignant l’absurdité de s’excuser tout en continuant les hostilités.
Il critique les éternels mécontents qui trouvent ces excuses insuffisantes et qui voudraient que les Japonais s’engagent à ne plus recommencer. Bénard tourne cela en dérision en disant que si les Japonais recommencent, ils n’auront qu’à renouveler leurs excuses, ce qui devrait suffire selon la logique de la courtoisie diplomatique. L’article se poursuit en mentionnant que cette attitude de politesse s’est étendue à d’autres nations. Bénard cite Mussolini, qui a présenté ses regrets pour avoir utilisé des bombes et des gaz asphyxiants en Éthiopie, et Franco, qui a envoyé ses excuses à la population de Madrid et aux parents des enfants tués par ses obus.
Bénard conclut en évoquant le cas de Weidmann, un criminel emprisonné pour plusieurs meurtres, qui a demandé s’il pouvait arranger les choses en présentant ses excuses. Ici, Bénard souligne l’ironie ultime en montrant que, contrairement aux criminels de guerre, un tueur en série ne peut pas s’en sortir simplement avec des excuses. En résumé, Pierre Bénard utilise l’ironie et le sarcasme pour critiquer la superficialité des excuses diplomatiques face aux horreurs de la guerre, exposant l’hypocrisie des dirigeants qui cherchent à maintenir une façade de civilité tout en commettant des atrocités.
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