N° 1400 du Canard Enchaîné – 20 Août 1947
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Une semaine dramatique – LA PAIX CONTRE L’INDOCHINE EST ÉVITÉE DE JUSTESSE
Nous avons eu chaud ! Le brusque rappel à Paris de Bollaërt laissait, en effet, redouter le pire. Les bruits les plus fâcheux circulaient. « Nous courons à la paix ! » ne craignaient pas de dire certains pessimistes. Et quand on parle d’un malheur, il est déjà à demi arrivé.
Allait-on voir les patients efforts de M. Marius Moutet réduits à néant ? Les plans les plus subtils de notre état-major devenir lettre morte ? Les 250 milliards de la Défense Nationale, orgueil de notre budget, rester sans emploi ?
Mais l’élite pensante du pays avait tort de s’alarmer. Grâce à la sagesse et à la fermeté de notre gouvernement, tout danger d’armistice semble écarté une fois de plus. Espérons que M. Bollaërt aura fini par comprendre, après l’amiral d’Argenlieu, qu’une mauvaise guerre est encore préférable à une bonne paix.
Ne nous leurrons pas cependant. Il s’en est fallu de très peu, ces jours derniers, que nous perdions ce conflit indochinois, le plus beau fleuron de notre politique coloniale, que nous envient les Anglais eux-mêmes.
Restons vigilants : la prochaine fois serait la bonne.
Maurice SCHUMANN.
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