N° 1425 du Canard Enchaîné – 11 Février 1948
N° 1425 du Canard Enchaîné – 11 Février 1948
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L’article « Les populations sinistrées – Le Canard adopte la commune de Cérilly (Allier) » par R. Tréno, traite avec humour et ironie des conséquences désastreuses de l’opération Mayer sur certaines communes rurales françaises, notamment Cérilly dans l’Allier.
R. Tréno commence par souligner l’ampleur du désastre financier que l’opération Mayer a causé dans les campagnes. Il cite d’abord Saint-Christophe-en-Brionnais, où les éleveurs ont perdu 25 millions de francs, puis met en lumière la situation encore plus grave de Cérilly, où les pertes atteignent 40 millions de francs. En réponse à cette calamité, Le Canard Enchaîné décide d’adopter la commune de Cérilly et de venir en aide aux habitants de manière indirecte.
L’aide proposée par le journal ne consiste pas à envoyer de l’argent directement aux villageois, afin de respecter leur dignité. Au lieu de cela, ils encouragent les citadins à acheter de la viande à des prix élevés, permettant ainsi aux éleveurs de récupérer une partie de leurs pertes. Ce geste symbolique est présenté comme une manière de solidarité pratique, contournant les interventions gouvernementales jugées inefficaces.
L’annonce de cette décision a suscité une grande émotion à Cérilly. Tréno rapporte la lettre d’un notable local, touché par l’initiative du journal, qui décrit la précarité à laquelle les habitants sont réduits, utilisant leurs lessiveuses pour laver le linge en raison des difficultés économiques.
Pour illustrer leur soutien, la rédaction du Canard commande un pot-au-feu dont les ingrédients sont achetés à des prix élevés. La facture inclut 2 kg de bœuf pour 900 francs, 1 kg de carottes pour 60 francs, et 1 kg de poireaux pour 75 francs, le tout accompagné de 35 litres de vin de table à 65 francs. Cette dépense est présentée comme un sacrifice consenti pour soutenir les éleveurs et les agriculteurs sinistrés.
L’article se termine sur une note ironique et touchante, suggérant que leur geste apportera un peu de réconfort aux producteurs en difficulté, et exprimant l’espoir que leur solidarité sera récompensée par une sorte de bénédiction divine.
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