N° 1523 du Canard Enchaîné – 28 Décembre 1949
N° 1523 du Canard Enchaîné – 28 Décembre 1949
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Pour célébrer le demi-siècle, l’équipe du Canard ne peut s’empêcher, dans cette édition, de récapituler ces lieux d’inspiration majeurs.
LES CAFÉS DU CANARD
Depuis trente ans, quatre cafés surtout auront connu, tour à tour, les faveurs du « Canard ».
1) « Le Cadran » (qui a donné son titre au Café du Cadran de Pierre Bénard), au coin de la rue Daunou et de la rue Louis-le-Grand. Les rédacteurs du « Canard » fréquentaient déjà Le « Cadran » au temps où existait encore un vieux comptoir, fortement incliné à force de soutenir les clients qui s’y appuyaient. Rien de tel pour boire un coup de rouge à 11 degrés que d’être soi-même incliné à 45.
Parfois, sortant du Cadran, il est arrivé à quelques-uns de nos spécialistes de pousser jusqu’au vermouth « Crucifix » ou au « New-York Bar ». C’est dans ce dernier établissement qu’un rédacteur du Canard a vu, un jour, un citoyen britannique à qui on avait servi un whisky dans un verre qui n’atteignait pas la taille réglementaire sortir dignement le verre en main, poser celui-ci au bord du trottoir et l’expédier d’un coup de bottine bien ajusté dans la vitrine d’en face, en déclarant à haute voix « Quand on est petit, on ne va pas dans les cafés. »
2) « Les Caves Mura », rue Saint-Augustin, dont l’arrière-salle était ornée d’une glace. C’est là qu’un soir un rédacteur du « Canard » qui se trouvait dans une tenue particulièrement soignée, a violemment pris à partie son vis-à-vis. L’affaire durait, le ton montait et le personnage en question allait foncer sur son contradicteur lorsqu’il s’est aperçu « in extremis » qu’il s’agissait de lui-même.
3) « Le petit café de la rue des Saints-Pères » où Pierre Bénard avait établi son quartier général pendant l’occupation et où s’est reconstituée, en 1944, l’équipe du « Canard ». De la rue des Saints-Pères à la rue des Petits-Pères ça faisait la paire.
4) « Le Vieux-Saumur » qui est pourtant le plus jeune des cafés du « Canard ». Henri Monier y consulte chaque jour, de cinq à sept, et sur rendez-vous (la table du fond à gauche en entrant).
Bien entendu, le « Canard » honore de sa visite cent autres établissements. On l’a vu chez « Lipp » boulevard Saint-Germain, à la « Brasserie Universelle », avenue de l’Opéra, chez « Gallopin », place de la Bourse. C’est de là qu’un après-midi trois rédacteurs du « Canard », en ayant soupé de l’Europe, prirent le métro pour Buenos-Aires. Ils furent recueillis à la station Quatre-Septembre avec les ménagements d’usage…
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