N° 1054 du Canard Enchaîné – 9 Septembre 1936
N° 1054 du Canard Enchaîné – 9 Septembre 1936
59,00 €
En stock
Je voudrais simplement comprendre, par Pierre Bénard – La non intervention prononcée par Léon Blum dans la guerre d’Espagne, met les républicains espagnols dans un état de faiblesse vis à vis de Franco et ses alliés que sont Hitler et Mussolini. Sur cette décision, la gauche française est partagée, même au Canard où Bénard et Galtier-Boissière, dans l’édition de la semaine suivante, expriment des opinions divergentes.
Les Coulisses du Traité de Versailles : Quand on faisait la paix par Harold Nicholson, par Jean Galtier-Boissière.
Harold Nicholson, un expert britannique lors de la rédaction du traité de Versailles, publie « Quand on faisait la paix », un journal intime relatant ses expériences et observations. Écrit sans artifice littéraire, ce journal offre une vérité brute sur l’atmosphère tragi-comique des négociations de paix après la Première Guerre mondiale.
Nicholson décrit l’ignorance des leaders chargés de pacifier le monde. Par exemple, Wilson, avec ses idéaux confus, et Lloyd George, qui confondait une carte géographique avec une carte ethnographique. Ces anecdotes montrent à quel point les négociateurs étaient mal préparés, affectant des décisions cruciales pour des millions de personnes.
La réunion des Cinq Grands (Wilson, Clemenceau, Lloyd George, Orlando, et le Japonais Makino) est présentée comme un véritable panier de crabes. Wilson, idéaliste mais hypocrite, Clemenceau, brutal et sans hypocrisie, et Lloyd George, opportuniste, avaient des visions divergentes et souvent conflictuelles.
1. Wilson : Nicholson note la capacité des Anglo-Saxons à exclure leurs propres exigences pratiques des théories idéalistes qu’ils imposent aux autres.
2. Clemenceau : Motivé par la vengeance de 1870, Clemenceau voulait une paix punitive contre l’Allemagne.
3. Lloyd George : Confondu par les cartes, Lloyd George est illustré comme un Premier britannique peu fiable.
Les Italiens, selon Nicholson, étaient particulièrement insupportables, pratiquant une obstruction perpétuelle. Leur position était compliquée par les promesses faites par les Français et les Anglais pour les détacher de la Triple-Alliance, promesses que Wilson refusait de reconnaître. Cette situation créa une atmosphère tendue et souvent ridicule.
Nicholson fourmille d’anecdotes sur les grands rôles de la politique mondiale. Par exemple, Tardieu et Lansing échangeaient des insultes, Clemenceau faisait preuve d’une incroyable grossièreté, et Balfour adoptait une noblesse inattendue en ignorant les moments de détresse des autres délégués. Ces anecdotes illustrent l’absurdité et l’hostilité des négociations.
À mesure que la signature du traité approchait, les organisateurs prenaient conscience de la fragilité de leur œuvre. Nicholson prédisait une perte probable de la paix après la victoire de la guerre, en raison de l’hystérie et des nerfs ébranlés des participants. Sa prédiction, faite le 24 mars 1919, reflétait le pessimisme et les tensions omniprésentes.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock

 
      



