N° 1100 du Canard Enchaîné – 28 Juillet 1937
N° 1100 du Canard Enchaîné – 28 Juillet 1937
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Le 28 Août 1935, le Canard fêtait son numéro 1000… Moins de deux ans plus tard, il annonçait triomphalement son 2000° numéro. Quelle erreur !! Le Canard, toujours fâché avec les chiffres était passé allégrement du numéro 1099 au numéro 2000 ! Il fallut rectifier la semaine suivante… Le véritable numéro 2000 ne devant sortir des presses que le 18 février 1959.
EVIDEMMENT – Dans cet article du 28 juillet 1937, Pierre Bénard utilise l’ironie et la satire pour critiquer le pacifisme de façade de certains journaux et personnalités politiques françaises, ainsi que la politique intérieure et étrangère de la France de l’époque. Bénard commence par se moquer des journaux comme Le Matin et Le Jour, qu’il accuse de surenchérir en pacifisme, à tel point que ceux qui se considéraient déjà pacifistes semblent des amateurs en comparaison. Il suggère que le pacifisme authentique est une notion subtile, échappant aux « esprits grossiers » qui prennent leurs directives de l’étranger.
Il poursuit en raillant ceux qui soutenaient la Société des Nations, organisation qu’il décrit comme moribonde. Bénard soutient que l’abandon de cette institution a paradoxalement amélioré la situation en Europe, une assertion ironique qui souligne la fragilité de la paix à cette époque.
Bénard critique la chute du gouvernement de Léon Blum, provoquée par le Sénat, en soulignant le ridicule de l’idée que s’opposer à des figures politiques comme Marcel Régnier ou Joseph Caillaux pourrait déclencher une guerre en Europe. Il se moque ensuite de la satisfaction des conservateurs avec le retour de Georges Bonnet et Henri Queuille, insinuant que ces changements apportent une fausse sécurité.
L’article aborde également la question de l’évasion fiscale et des privilèges bancaires. Bénard ironise sur l’idée que ces capitaux évadés constituent un « Trésor de guerre » à l’étranger, nécessaire pour éviter la guerre. Il critique l’idée que faire payer les fraudeurs nuirait à la confiance et donc à la paix.
Bénard souligne le danger perçu de la participation des communistes au Front populaire pour la paix, utilisant son ton sarcastique pour exprimer son scepticisme. Il se moque de la soi-disant menace que représentent les socialistes dans le gouvernement, en faisant référence aux figures de Pierre Cot et Édouard Daladier, tout en critiquant les affirmations de M. Léon Bailby.
Il termine en évoquant l’Union nationale, créée en août 1914 pour mener la guerre jusqu’au bout, et en suggérant ironiquement que le rétablissement du service militaire de trois ans est la clé pour assurer la paix. Il tourne en dérision les affiches proclamant que seule la mobilisation peut empêcher la guerre, soulignant l’absurdité de telles affirmations.
Par ce texte, Pierre Bénard utilise la satire pour critiquer les contradictions et l’hypocrisie des discours pacifistes et des politiques de l’époque, soulignant les absurdités et les dangers de certaines positions politiques. Son style mordant vise à éveiller la conscience de ses lecteurs face à la complexité et aux enjeux de la politique intérieure et internationale de 1937.
Crevaison, par Pedro –
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