N° 1102 du Canard Enchaîné – 11 Août 1937
N° 1102 du Canard Enchaîné – 11 Août 1937
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Le ministre des finances organise des Trains Bonnet sur la ligne de Bâle – Dans cette chronique satirique parue le 11 août 1937, Pierre Bénard se moque des initiatives économiques de Georges Bonnet, alors ministre des Finances de la France. Utilisant l’ironie et l’exagération, Bénard présente une parodie des efforts de Bonnet pour encourager l’exportation des capitaux français. Bénard commence par faire référence aux succès des « billets Lagrange » et aux initiatives de Max Hymans pour encourager le tourisme à Paris. Il enchaîne en introduisant les « trains Bonnet », censés être destinés exclusivement aux clients de la Banque de Bâle pour faciliter l’exportation de leurs capitaux.
Georges Bonnet est décrit comme un homme d’imagination, comme le prouvent les nouveaux impôts qu’il a instaurés. Les « trains Bonnet » sont présentés comme un moyen d’encourager l’activité nationale la plus florissante de l’époque : l’exportation de capitaux. Bénard explique avec humour que les billets pour ces trains sont disponibles à des tarifs réduits pour ceux qui transfèrent des montants importants, avec des réductions augmentant proportionnellement à la somme exportée.
Les détails de ces voyages fictifs sont hilarants et absurdes. Les clients peuvent louer un coffre dans une banque suisse en même temps que leur billet de train. Des voyages combinés sont également proposés, permettant aux voyageurs de visiter des sites suisses et d’effectuer des opérations bancaires.
Le départ du premier train Bonnet est décrit comme un événement grandiose à la gare de l’Est, avec une foule nombreuse et enthousiaste. Bonnet lui-même est présent pour saluer les voyageurs, transformant l’ordinaire wagon-bar en wagon-banque et diffusant les derniers cours de la Bourse dans tous les compartiments.
Bénard ne manque pas de souligner l’absurdité et l’hypocrisie des pratiques financières de l’époque. Les voyageurs sont présentés comme des personnages caricaturaux, occupés à transporter des « paquets de valeurs » et appelant des porteurs pour les aider. La gare est remplie de livres sterling et de couvertures pour les opérations de change, ajoutant une touche d’humour au tableau.
La chronique se termine en prédisant que les « trains Bonnet » seront bientôt multipliés en raison de leur succès, tout comme les bénéfices qu’ils génèrent. Bénard réussit, à travers cette satire mordante, à critiquer les politiques économiques de Georges Bonnet tout en divertissant ses lecteurs avec des images vives et comiques de l’exportation des capitaux. En résumé, cet article utilise l’humour et l’exagération pour commenter de manière critique les initiatives économiques de l’époque, en se moquant des pratiques financières et des politiques publiques à travers des descriptions fictives et satiriques.
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