N° 1115 du Canard Enchaîné – 10 Novembre 1937
N° 1115 du Canard Enchaîné – 10 Novembre 1937
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Un nouveau système D, M. BEDAUX fait école – L’article humoristique de R. Tréno, paru dans « Le Canard Enchaîné » du 10 novembre 1937, critique avec une pointe d’ironie le système Bedaux, un modèle de gestion du travail inventé par Charles Bedaux. Grâce à un événement impliquant le duc de Windsor, le système Bedaux est devenu largement connu. Ce système est basé sur l’idée d’accroître la productivité des travailleurs, au bénéfice principalement de Bedaux lui-même, qui gagne de l’argent sans effort direct. L’auteur souligne ce paradoxe en disant que plus les ouvriers travaillent, plus Bedaux gagne, sans avoir à lever le petit doigt.
Le texte se moque du succès de ce système en Europe, le qualifiant de triomphe que tout le monde adopte. Le duc et la duchesse de Windsor, au lieu de profiter d’une vie tranquille après leur mariage, suivent les préceptes de Bedaux et se lancent dans une tournée frénétique à travers le monde, symbolisant l’absurdité de ce mode de vie hyperactif et productiviste.
L’article continue en illustrant de manière satirique l’application du système Bedaux dans divers contextes :
– Conseil des ministres : Les ministres, en file indienne, signent des décrets à la chaîne, Albert Lebrun en patins à roulettes facilitant le processus.
– Église : Un curé utilise un desservant bègue pour dire deux messes simultanément, avec des troncs motorisés pour collecter les dons plus rapidement.
– Aux Gravilliers: Gégène des Gravilliers bat des records de fréquentation grâce à un système de gestion efficace.
– Au Cadran : Les clients d’un bar reçoivent leurs boissons sur un tapis roulant, accélérant la consommation à un rythme effréné.
– Le Canard Enchaîné : Même le journal adopte le système Bedaux pour produire des calembours plus efficacement, montrant une certaine autodérision.
Le texte, avec son ton léger et sarcastique, critique l’extrême rationalisation du travail et la déshumanisation qu’elle implique, tout en soulignant l’absurdité d’une vie entièrement consacrée à la productivité. L’auteur conclut en acclamant le système Bedaux avec une ironie évidente, mettant en lumière les excès et les contradictions d’un tel modèle économique.
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