la prorogation et le mandat de six ans seront un succès pour la démocratie – La critique satirique de Pierre Bénard sur la prorogation de la Chambre et l’établissement d’un mandat parlementaire de six ans par M. Daladier est empreinte d’ironie et de cynisme. Bénard commence par annoncer de manière sarcastique que cette décision est une « nouvelle heureuse ». Il compare la prolongation du mandat des députés à l’engagement prolongé des soldats sur la ligne Maginot, soulignant l’ironie de cette comparaison.

Il critique l’argument selon lequel les députés ont été élus pour un mandat de quatre ans et que la prolongation constituerait un manquement à la parole envers les électeurs. Il tourne en dérision cet argument en faisant un parallèle avec la mobilisation des soldats, soulignant que ces derniers n’ont pas protesté malgré une prolongation de leur service.

Bénard explore l’idée que les députés changent souvent d’opinion politique au cours de leur mandat, citant des exemples historiques pour illustrer ce point. Il soutient que les parlementaires élus sous une bannière politique peuvent changer de camp au fil des années, justifiant ainsi un mandat plus long pour stabiliser leurs convictions.

Il ironise sur l’idée que les électeurs ont un mot à dire dans cette décision, insinuant que les futures élections pourraient se dérouler sur des bases absurdes et déconnectées des préoccupations réelles du peuple. Il critique le détachement entre les dirigeants et la volonté populaire, mettant en lumière les paradoxes de la démocratie représentative.

En conclusion, Bénard se moque des justifications données pour la prorogation du mandat parlementaire, suggérant que cela donnera à M. Daladier une autorité accrue pour prendre des décisions rapides sans véritable consultation démocratique, soulignant ainsi les aspects critiques et cyniques de la politique française de l’époque.