L’article Réunis en Congrès extraordinaire les rédacteurs du « Canard » confirment le « Neutrality Act » par A. Breffort, publié le 5 juillet 1939, adopte un ton satirique pour traiter des débats internes au Canard enchaîné concernant la neutralité à adopter en cas de guerre.

L’histoire commence avec l’annonce de l’approbation par la Chambre américaine de la révision de la loi de neutralité proposée par M. Bloom. Immédiatement, les rédacteurs du Canard se réunissent pour discuter de leur propre position en cas de conflit. Le ton est léger et humoristique, avec des personnages excentriques et des situations absurdes.

Pierre Bénard, le rédacteur en chef, ouvre les débats en se levant pour dissiper toute ambiguïté sur leur position. André Guérin propose l’utilisation humoristique de la « fable-express » pour transporter des calembours, ce qui montre l’absurdité des discussions sur des sujets graves de manière légère. Buzelin rappelle la nécessité de maintenir la neutralité, même si des chroniques rimées pourraient être acceptables tant qu’elles n’entraînent pas de conséquences mortelles.

Le grand-père Zig, personnage pittoresque, s’oppose à l’isolationnisme total, craignant les conséquences d’une victoire fasciste en Europe, ce qui provoquerait une répression accrue et des mesures sévères. Sa diatribe passionnée suscite une réaction houleuse dans l’assemblée.

L’article continue avec des incidents cocasses, comme Jules Rivet demandant l’annulation des dettes du Canard et un fournisseur arrogant réclamant le paiement d’une facture de vin. Finalement, sous l’insistance d’Auguste et avec l’approbation de Tréno, le Congrès décide de prendre une décision immédiate, concluant la séance par un moment convivial autour d’une caisse de juliénas.

Ce texte utilise l’humour pour critiquer la politique d’apaisement et l’attitude des intellectuels non mobilisables face à la montée des tensions en Europe, tout en soulignant l’absurdité et l’hypocrisie des débats politiques de l’époque.