M. E.D. Président du Conseil poursuivra sans distinction d’initiales MM. X…,Y… et Z… – par Pierre Bénard – L’ instruction est menée dans le plus grand secret – Pierre Bénard, à travers son article publié dans « Le Canard Enchaîné » le 19 juillet 1939, déploie une satire cinglante de la gestion par le gouvernement français dirigé par M. Daladier des agents allemands opérant en France juste avant la Seconde Guerre mondiale.

Bénard critique d’abord le secret extrême entourant l’enquête sur les agents allemands, soulignant ironiquement que même les suspects ne sont pas informés de leur arrestation ou de leur condamnation présumée. Il tourne en dérision les précautions prises pour maintenir le calme et l’unité nationale, malgré la menace allemande grandissante.

Il poursuit en se moquant de l’absurdité de l’interrogatoire, où les participants portent des masques et utilisent des initiales pour se référer à des noms et des lieux, transformant ainsi une procédure sérieuse en une parodie théâtrale.

Bénard utilise également un ton sarcastique pour décrire la communication officielle entourant l’enquête, ridiculisant les déclarations pompeuses qui visent à donner l’impression de progrès significatifs dans la lutte contre l’espionnage allemand.

Enfin, l’article critique la politique française envers les réfugiés espagnols, en présentant un traitement dur et indifférent envers ceux qui cherchent refuge en France.

En résumé, l’article de Pierre Bénard dans « Le Canard Enchaîné » est une satire mordante de la politique française de préparation face à la menace allemande avant la Seconde Guerre mondiale, mettant en lumière l’absurdité des mesures prises et la superficialité des déclarations officielles.