L’article Vive la vertu ! de Pierre Bénard, paru dans Le Canard enchaîné le 2 août 1939, est une satire mordante des décrets moralistes récemment promulgués par le gouvernement français. Ces décrets visaient à promouvoir la moralité et le respect de la famille en interdisant les contenus jugés trop crus ou suggestifs.

Bénard utilise l’ironie pour exposer l’hypocrisie des figures politiques. En prétendant louer la vertu des ministres, il souligne en réalité leurs défauts et leurs faiblesses. Par exemple, il ironise sur le fait que Daladier ne s’attarderait jamais devant un verre de pastis, ou que Sarraut éviterait les maisons closes. Mandel est critiqué pour rester célibataire, tandis que d’autres ministres sont moqués pour leurs comportements prétendument immoraux.

L’auteur fait également usage de l’humour noir et de références culturelles pour renforcer sa critique. Il mentionne des œuvres littéraires et des personnages connus pour mettre en lumière l’absurdité des mesures prises. Par exemple, il suggère que Courteline, célèbre pour ses écrits satiriques, aurait été persécuté par les autorités actuelles.

En résumé, « Vive la vertu ! » est une critique acerbe et humoristique de l’hypocrisie gouvernementale, utilisant la satire pour dénoncer les prétentions moralisatrices des dirigeants de l’époque.