N° 1247 du Canard Enchaîné – 22 Mai 1940
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Dans son article L’offensive allemande bouscule les colonnes des Quotidiens publié dans « Le Canard Enchaîné » le 22 mai 1940, Pierre Bénard critique vivement la manière dont les journaux français, en particulier « Le Petit Parisien » et ses journalistes, couvrent l’offensive allemande.
Bénard commence par souligner la confusion et le désordre qui règnent dans les colonnes des journaux suite à l’attaque allemande. Il cible spécifiquement M. Charles Morice du « Petit Parisien », décrivant comment Morice a dû adapter son ton face à la gravité des événements. Morice, qui autrefois traitait les questions militaires avec une certaine légèreté, est désormais contraint de reconnaître la gravité de la situation.
Morice évoque la Première Guerre mondiale et les stratégies qui ont mené à la victoire lors de la bataille de la Marne, exprimant un espoir prudent que les chefs militaires actuels pourront exploiter une faiblesse dans le dispositif ennemi. Cependant, Bénard note le manque de conviction dans les mots de Morice, soulignant que ce dernier semble se forcer à croire en une issue positive.
Bénard critique aussi Morice pour avoir passé huit mois à rassurer le public avec une fausse confiance, et il lui demande maintenant de ne pas plonger les lecteurs dans le pessimisme. Il compare les articles de Morice à des publicités pharmaceutiques, suggérant qu’ils sont aussi peu fiables.
En contraste, Bénard évoque Geneviève Tabouis, une autre journaliste dont l’optimisme et la présentation des faits sont jugés exagérément positifs et détachés de la réalité. Tabouis décrit les Allemands comme étant constamment en difficulté et démoralisés, ce qui est en contradiction flagrante avec les avancées allemandes observées sur le terrain.
Bénard conclut en remarquant que, malgré la gravité de la situation, les articles de Morice et de Tabouis ont un ton tellement décalé qu’ils pourraient prêter à rire, si seulement l’époque n’était pas si sombre.
Ainsi, Pierre Bénard utilise l’ironie et la satire pour dénoncer la manière dont les médias français de l’époque géraient l’information sur la guerre, oscillant entre optimisme irréaliste et soudain pessimisme, sans fournir au public une vision équilibrée et honnête de la situation.
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