N° 1267 du Canard Enchaîné – 3 Janvier 1945
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L’article satirique de Pierre Bénard, intitulé On peut bien se tromper, publié dans Le Canard Enchaîné le 3 janvier 1945, se moque subtilement de François Mauriac et d’autres personnalités publiques de l’époque, en utilisant l’ironie pour aborder des questions politiques et morales sensibles de l’après-guerre.
Bénard commence par souligner l’attitude conciliatrice de François Mauriac qui, dans un article récent du Figaro, exprime le désir de réconciliation après des périodes de controverses et de conflits. Mauriac est présenté comme quelqu’un prêt à pardonner et à admettre que tout le monde peut se tromper.
L’auteur rappelle ensuite une polémique antérieure entre François Mauriac et Charles Maurras, soulignant que les deux écrivains se sont mutuellement critiqués de manière acerbe, mais que Maurras a depuis été emprisonné. Bénard ironise en disant que la justice a tranché sur ce point, laissant entendre qu’il n’y a plus de débat possible sur qui avait tort ou raison.
Il fait également référence à Pierre Laval, homme politique controversé de l’époque, en suggérant que sa présence à Sigmaringen, en Allemagne, est due à ses propres erreurs de jugement. Bénard commente de manière sarcastique que ceux qui n’agissent pas ne se trompent jamais, impliquant ainsi que Laval, en agissant, s’est forcément trompé.
Enfin, l’article aborde la question des collaborateurs et des prisonniers en soulignant l’ironie de la situation : certains individus sont loués ou pardonnés tandis que d’autres, comme les déportés, sont oubliés ou minimisés dans leur souffrance et leur contribution. Bénard conclut en critiquant l’attitude de Mauriac envers ces questions, insinuant qu’il pourrait se tromper de nouveau dans ses attentes concernant les prisonniers ou les collaborateurs repentis.
En résumé, l’article de Pierre Bénard utilise l’ironie pour pointer du doigt les contradictions et les ambiguïtés morales de l’époque, tout en critiquant avec subtilité les attitudes et les positions de certaines figures publiques après la Seconde Guerre mondiale.
Il marche sur Paris, dessin de Sennep.
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