N° 1275 du Canard Enchaîné – 28 Février 1945
N° 1275 du Canard Enchaîné – 28 Février 1945
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Dans l’article Lettre d’Arthur à Maurice Schumann par Pierre Bénard, publié dans Le Canard Enchaîné le 28 février 1945, l’auteur présente une lettre fictive adressée à Maurice Schumann, célèbre pour ses interventions radiophoniques pendant la guerre. Arthur, le personnage principal, exprime son ressentiment et son désenchantement envers Schumann.
Arthur commence par rappeler qu’il admire Schumann depuis ses discours à la radio de Londres, où Schumann dénonçait les traîtres et promettait justice. Cependant, Arthur critique Schumann pour avoir changé de ton après la guerre, prêchant maintenant l’apaisement et l’oubli, ce qui déroute Arthur qui avait cru en ses promesses de justice.
Arthur accuse Schumann de vouloir mettre « de l’eau dans notre vin » et de vouloir passer à autre chose sans véritablement tenir compte des responsabilités individuelles des collaborateurs et des fauteurs de trouble. Il se moque de Schumann en l’accusant de considérer Arthur, un simple buveur, comme responsable des problèmes actuels de la France, alors qu’il voit ces problèmes comme le résultat des actions de figures politiques telles que Teitgen, Lacoste, Menthon et Ramadier.
Il critique également les interdictions et les contrôles continus, comparant la situation à l’occupation allemande avec ses nombreux « verboten ». Arthur rappelle avec ironie que même pendant la guerre, les ordres de Londres étaient suivis malgré leur difficulté, grâce à un petit verre de courage.
Arthur conclut sa lettre en soulignant l’amertume de la situation actuelle : les foyers sans feu, les enfants sans nourriture, les résistants chassés de leurs postes et les collaborateurs comblés d’honneurs. Il critique la trahison et l’échec apparent des promesses de l’après-guerre. Finalement, il suggère ironiquement qu’au lieu de céder à la défaite, il vaut mieux boire un coup pour faire face à cette triste réalité.
Cette lettre, sous couvert d’humour et d’ironie, est une critique acerbe des lendemains de la Libération et des désillusions de ceux qui ont cru en une justice et une reconnaissance promises par les discours de la Résistance.
A la queue, comme tout le monde ! dessin de Soro.
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