N° 1285 du Canard Enchaîné – 9 Mai 1945
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Manchettes de Guilac revues pour les circonstances.
Dans son article « M. TEITGEN n’a pas capitulé »
publié le 9 mai 1945 dans Le Canard Enchaîné, Pierre Bénard critique vivement la gestion par le ministre de l’Information, Paul Teitgen, de l’annonce de la capitulation allemande, un événement d’une importance capitale qui aurait dû être un moment de joie unanime.
Bénard commence par rappeler l’attente fébrile de la population française pour l’annonce officielle de la fin de la guerre en Europe. Le contraste est fort entre l’attente collective, prête à célébrer, et la décision du ministre de retarder et minimiser l’annonce. En décrivant les efforts de M. Teitgen pour empêcher la diffusion de la nouvelle par les agences de presse et les journaux, Bénard met en lumière l’absurdité et la rigidité de cette censure en temps de paix retrouvée.
L’auteur emploie un ton sarcastique pour dénoncer l’attitude de Teitgen, le comparant à un ministre de Vichy, ce qui est une critique sévère. Cette comparaison souligne la continuité des pratiques de censure et de contrôle de l’information, même après la libération, et reflète une déception vis-à-vis de la nouvelle administration.
Bénard souligne également le paradoxe de Teitgen, qui, bien que responsable en partie de la victoire par ses actions résistantes, apparaît honteux de cette victoire en empêchant sa célébration spontanée. Il décrit une scène où la radio française reste silencieuse alors que les ondes internationales résonnent de chants patriotiques, renforçant l’image d’un pays paradoxalement contraint au silence dans un moment de libération.
Le journaliste critique aussi l’interdiction des préparations festives par la Radiodiffusion nationale, soulignant le décalage entre la bureaucratie et l’élan populaire. Il décrit un Paris en attente, un public refoulant sa joie, un moment de libération gâché par la gestion maladroite de l’information.
Bénard termine en évoquant la comparaison avec Clemenceau, qui avait permis à Paris d’exprimer sa joie immédiatement après l’Armistice de 1918, contrastant avec l’attitude réservée de Teitgen. Il conclut avec une note sarcastique en imaginant Teitgen promettant de « faire mieux la prochaine fois », soulignant l’absurdité de la situation et la frustration générée par cette gestion autoritaire de l’annonce de la victoire.
En somme, cet article de Pierre Bénard critique avec ironie et indignation la gestion de l’annonce de la capitulation allemande par le ministre de l’Information, Paul Teitgen. Il met en lumière la déconnexion entre les autorités et le sentiment populaire, dénonçant la continuité des pratiques autoritaires malgré la libération du pays.
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