N° 1286 du Canard Enchaîné – 16 Mai 1945
N° 1286 du Canard Enchaîné – 16 Mai 1945
49,00 €
En stock
L’article L’éternel retour par Pierre Bénard, publié dans Le Canard Enchaîné du 16 mai 1945, critique avec ironie et sarcasme la réintégration de politiciens controversés dans la vie politique française après leur retour de captivité en Allemagne. Bénard s’adresse à ses collègues du journal Combat, qui s’indignent de la remise en scène de figures politiques associées à la débâcle française de 1940, comme Édouard Daladier et Paul Reynaud.
Bénard commence par mentionner la colère de Combat face à la consultation des anciens dirigeants par le gouvernement à peine rentrés d’Allemagne. Il souligne l’absurdité de la situation, rappelant les malheurs causés par ces hommes durant leur mandat. L’ironie est manifeste lorsqu’il parle de leur « bonne mine » sur les photos diffusées par la presse américaine, suggérant qu’ils pourraient de nouveau servir de guides, cette fois avec un meilleur résultat pour la France.
La satire continue avec l’évocation des propositions de Combat, qui accepterait tout au plus de les reléguer à une maison de retraite avec une dotation, tandis que ces anciens dirigeants se contenteraient d’un portefeuille ministériel. Bénard se moque des efforts de M. Palewski pour les réunir en un « conseil des anciens », un geste symbolique destiné à préserver les apparences.
Il décrit ensuite les caractéristiques de Daladier et Reynaud, notant qu’ils n’étaient peut-être pas des grands intellectuels, mais des hommes de cœur, mêlant politique et amour. Bénard brosse un tableau ironique de leurs relations amoureuses et de la manière dont leurs gouvernements successifs étaient davantage des salons privés que des institutions politiques sérieuses.
L’article se conclut sur une note plus cynique, rappelant les catastrophes survenues sous leurs gouvernements précédents, tout en ironisant sur la stabilité et la prévisibilité qu’ils apportent par rapport à une politique d’aventure. Bénard adresse une dernière pique à M. Palewski et ses efforts pour réintroduire ces figures controversées, tout en soulignant l’acceptation résignée des Français, échaudés par les échecs passés mais apparemment prêts à redonner une chance aux mêmes dirigeants.
En somme, Bénard utilise l’humour et l’ironie pour dénoncer la réhabilitation politique de figures responsables des échecs de la France avant et pendant la guerre, soulignant la myopie et l’indulgence de l’opinion publique et des autorités de l’époque.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock





