N° 1334 du Canard Enchaîné – 17 Avril 1946
N° 1334 du Canard Enchaîné – 17 Avril 1946
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L’article « A défaut du jour V L’ARMISTICE DU 24 JUIN 1940 sera célébré officiellement » de Pierre Bénard, publié dans Le Canard Enchaîné le 17 avril 1946, aborde avec une ironie acerbe la décision de remplacer la célébration de la victoire (jour V) par la fête de Jeanne d’Arc, tout en décidant de commémorer l’armistice du 24 juin 1940.
Cette cérémonie de commémoration de l’armistice de 1940 revêtira un éclat particulier cette année. L’article critique le fait que cette date, symbole de la défaite française face à l’Allemagne nazie, soit célébrée avec tant de faste. Le ton ironique de l’auteur se moque des tentatives du Parti Républicain de la Liberté (P.R.L.) et des efforts des ministres de la Guerre, M. Diethelm et M. Michelet, pour glorifier des souvenirs liés au régime de Vichy.
Le général Weygand présidera une revue militaire de « fin d’armée », avec des personnalités comme M. Fernand Bouisson, président du Comité-Défaite, et M. Yves-Georges Prade, secrétaire général de l’Amicale des Innocents de Fresnes, à ses côtés. D’autres figures, comme MM. Arsène Chauchat, Baschet, et l’amiral Fenard, seront également présentes.
Un Te Deum sera célébré à Notre-Dame, avec la participation du cardinal Suhard, connu pour son rôle pendant l’Occupation. Des représentations gratuites sont prévues, incluant des pièces comme « Cœur de Française » avec Josseline Gaël et « Le Double Jeu » de Sacha Guitry.
L’auteur souligne avec sarcasme la « grande attraction » de la cérémonie : un carrousel de voitures militaires retraçant l’épopée de juin 1940. Ces voitures, conduites par des officiers accompagnés de femmes charmantes, symbolisent non pas la victoire militaire mais la fuite vers les Pyrénées, emportant des malles à chapeau. Le feu d’artifice final est décrit comme la « poignée de main de Montoire », une référence cynique à la collaboration entre le régime de Vichy et l’Allemagne nazie.
L’article dénonce l’absurdité de glorifier un moment de défaite et de collaboration, et critique la récupération politique de cette commémoration, tout en utilisant un ton satirique pour mettre en évidence les contradictions et les hypocrisies de l’époque.
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