N° 1336 du Canard Enchaîné – 1 Mai 1946
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Il n’y a pas de question ! L’article de Pierre Bénard, publié dans Le Canard Enchaîné le 1er mai 1946, utilise une ironie mordante pour traiter du débat entourant le référendum constitutionnel en France. Bénard affirme avec assurance que la question du vote est évidente : ceux qui aiment la République et la Démocratie doivent voter « oui ». Il tourne en dérision l’idée même de discuter cette évidence.
Bénard critique les opposants à la nouvelle Constitution en soulignant leurs contradictions et leur passé politique douteux. Il évoque M. Joseph Denais et les anciens partisans de Vichy regroupés sous le P.R.L., montrant ainsi que ces figures, prétendant défendre la liberté, sont en réalité les véritables menaces pour la démocratie. Leur opposition, selon Bénard, décrédibilise leur cause et renforce l’idée que voter « oui » est la seule option logique.
L’auteur souligne la simplicité et la clarté de la nouvelle Constitution. Les électeurs votent sur des programmes, élisent un chef de gouvernement qui met en œuvre la politique voulue, et au bout de cinq ans, le corps électoral juge si les élus ont été à la hauteur de leur tâche. Cette procédure démocratique ne semble poser aucun problème pour la liberté ou la démocratie, contrairement à ce que prétendent les opposants.
Bénard critique également l’ancien système politique, où le « frein » représenté par le Sénat permettait aux partis de droite de conserver le pouvoir malgré la volonté populaire. Il rappelle des exemples historiques où des gouvernements élus à gauche ont été rapidement remplacés par des figures de droite, contrecarrant ainsi la volonté du peuple. Cette critique du système du « frein » met en évidence l’hypocrisie des opposants qui regrettent cette époque.
Enfin, l’auteur s’étonne de l’attitude des radicaux, qui suivent la position de M. Herriot malgré leur passé de fervents défenseurs de la suppression du Sénat. Bénard dénonce le « collage indécent » des radicaux avec une politique rétrograde, soulignant ainsi leur incohérence.
En conclusion, Pierre Bénard utilise l’ironie pour démontrer que la question du référendum constitutionnel ne devrait même pas se poser. Il ridiculise les opposants en montrant leurs contradictions et souligne la simplicité et la justice du nouveau système proposé.
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