N° 1341 du Canard Enchaîné – 5 Juin 1946
N° 1341 du Canard Enchaîné – 5 Juin 1946
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L’article « Tout va très bien, madame la chaisière » de Pierre Bénard, publié dans le Canard Enchaîné le 5 juin 1946, est une satire cinglante sur les résultats des élections et la formation du gouvernement en France à cette époque.
Bénard commence par ironiser sur la satisfaction apparente de tous les partis politiques après les élections : les M.R.P., les communistes, les socialistes et les radicaux trouvent chacun une raison d’être content, illustrant ainsi une prétendue unanimité nationale.
Il soulève ensuite l’ironie de la situation où le parti ayant remporté le plus de sièges, le M.R.P., ne dispose pas à lui seul d’une majorité à l’Assemblée. Il explore sarcastiquement les différentes possibilités de formation du gouvernement, y compris la résurrection du Front populaire, une coalition qui exclurait ironiquement le vainqueur apparent des élections.
Bénard critique également le jeu politique où les adversaires d’hier peuvent devenir les alliés d’aujourd’hui, soulignant l’absurdité et l’inefficacité de telles manœuvres dans un contexte où la France, selon lui, ne peut plus se permettre de perdre du temps précieux.
L’humour de Bénard repose sur l’absurde des situations politiques décrites et sur la contradiction entre les discours triomphalistes des politiciens et la réalité souvent décevante des coalitions post-électorales. Il utilise un langage coloré et des expressions imagées pour ridiculiser les compromis politiques et les jeux d’alliance qui caractérisent la vie politique française de l’époque.
En conclusion, cet article de Bénard offre une critique satirique et acerbe de la politique post-électorale française en 1946, mettant en lumière les paradoxes et les ambiguïtés d’un système politique en pleine reconfiguration après la Seconde Guerre mondiale.
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