LE PARTRI AU POUVOIR ! M. Georges Bidault formerait un saint ministère à direction socialiste et à programme communiste – A la S.F.I.O. et au P.C. des strapontins Et le M. R. P. s’adjugerait Saint-Siège – L’article publié dans « Le Canard enchaîné » le 12 juin 1946, par Pierre Bénard, R. Tréno, et Yves Grosrichard, est une satire acerbe des manœuvres politiques post-électorales en France. En utilisant un ton ironique et humoristique, les auteurs critiquent les jeux de pouvoir et les alliances improbables entre les différents partis politiques de l’époque.

L’article commence par dépeindre une situation politique où tous les partis semblent se féliciter mutuellement, malgré les résultats mitigés des élections. Les auteurs se moquent des politiciens qui, après s’être violemment attaqués pendant la campagne, font maintenant preuve d’une courtoisie feinte et hypocrite. Cette ironie mordante souligne l’absurdité des promesses électorales et des alliances post-électorales.

Les auteurs soulignent l’absurdité de la situation où le M.R.P., le parti chrétien-démocrate, pourrait former un gouvernement avec un programme communiste et des ministres socialistes. Ils ridiculisent les manœuvres politiques en montrant comment chaque parti est prêt à faire des concessions et à flatter ses adversaires pour obtenir ou conserver le pouvoir.

L’article parodie également la fusion improbable des partis en un seul « triparti unique », illustrant le ridicule de telles alliances. La description du congrès d’effusion au Vélodrome d’Hiver, avec des accolades entre des figures diamétralement opposées comme André Philip et un révérend père, accentue le caractère burlesque de la situation.

En conclusion, les auteurs utilisent l’humour et l’ironie pour critiquer la politique française de l’époque, mettant en lumière les contradictions et l’hypocrisie des alliances et des manœuvres post-électorales. L’article est une réflexion cinglante sur la nature éphémère et souvent hypocrite des promesses et des coalitions politiques.