N° 1344 du Canard Enchaîné – 26 Juin 1946
N° 1344 du Canard Enchaîné – 26 Juin 1946
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L’article « À notre guise » de Pierre Bénard, publié dans « Le Canard enchaîné » le 26 juin 1946, est une réponse ironique à une critique formulée par M. Georges Ravon dans « Le Figaro ». Ravon avait insinué que « Le Canard enchaîné » aurait trouvé une grande satisfaction dans certains articles publiés dans « L’Humanité » s’il avait la liberté de s’exprimer comme il le souhaitait. Pierre Bénard utilise cette occasion pour clarifier la position du journal et défendre son indépendance éditoriale.
Bénard commence par exprimer son étonnement face à la remarque de Ravon et explique que Ravon a précisé par la suite qu’il voulait simplement dire que « Le Canard enchaîné » est plus indulgent envers la gauche et l’extrême gauche qu’envers la droite et l’extrême droite. Bénard admet cette partialité, mais insiste sur le fait que cette approche est volontaire et résulte de la liberté éditoriale du journal.
Il poursuit en affirmant que l’indépendance consiste à exprimer ce que l’on pense véritablement, sans chercher à plaire aux autres, même à des critiques bien intentionnées comme Ravon. Bénard utilise ensuite un ton humoristique pour expliquer ses préférences politiques et personnelles. Il préfère les communistes aux partisans du Parti Républicain de la Liberté (PRL) et Maurice Thorez à Paul Reynaud, en partie à cause de leur apparence physique ou de leur intelligence.
Bénard exprime aussi son affection pour des figures politiques comme Léon Blum, Félix Gouin et Georges Bidault, en soulignant des traits de caractère ou des habitudes personnelles qui les rendent sympathiques à ses yeux. Il n’hésite pas à faire des remarques légères, comme son respect pour Gouin qui aime le pastis, signe selon lui d’une âme pure.
Enfin, Bénard conclut en affirmant que « Le Canard enchaîné » n’est pas sectaire, malgré les accusations de Ravon. Il défend la diversité de ses sympathies et termine en soulignant que les propos de Ravon étaient sans fondement sérieux.
En somme, l’article de Bénard est une défense humoristique et ironique de l’indépendance éditoriale de « Le Canard enchaîné », utilisant des anecdotes et des préférences personnelles pour illustrer la diversité et la liberté de pensée du journal.
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