L’article intitulé « La paix n’est pas inévitable », publié le 3 janvier 1951 et signé par Yvan Audouard, joue sur un ton humoristique et ironique tout en abordant un sujet sérieux : l’état de guerre qui, en réalité, perdure entre certaines nations même après la Seconde Guerre mondiale.

Audouard entame son propos sur un ton faussement optimiste, expliquant que, selon une information émanant de Washington, il pourrait y avoir la fin de l’état de guerre entre les États-Unis et l’Allemagne. Cependant, il met vite en lumière l’absurdité de cette situation, car beaucoup ignorent que cet état de guerre persiste encore officiellement.

Le texte ironise sur la façon dont cette situation délicate est gérée avec nonchalance et détachement. Audouard fait une analogie avec une sorte d’alliance tacite et pittoresque entre la France et l’URSS, mentionnant que malgré les tensions diplomatiques, l’état de guerre ne s’est jamais officiellement terminé.

L’article poursuit en dénonçant l’hypocrisie de la situation diplomatique internationale. Audouard prend plaisir à tourner en dérision l’inaction des grandes puissances, suggérant que les gouvernements se contentent d’entretenir cet état de guerre temporaire, sans jamais vraiment chercher à rétablir une paix véritable. Sa réflexion est cynique : « Si tu veux ton traité de paix, prépare-toi à faire la guerre », soulignant que la mobilisation est une récompense de la guerre plutôt que son abolition.

Enfin, le texte conclut sur une note ironique : « Non, cette fois ce n’est pas la paix. Mais pas encore la guerre », montrant l’ambivalence et l’incertitude politique de l’époque, où la paix mondiale semble toujours reportée à plus tard.

En somme, Audouard, avec un style léger et plein d’ironie, met en évidence l’absurdité des relations internationales, où la guerre et la paix ne sont que des concepts relatifs, maintenus par des calculs politiques complexes.