N° 1648 du Canard Enchaîné – 21 Mai 1952
N° 1648 du Canard Enchaîné – 21 Mai 1952
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L’article intitulé « Un raz de marée au ‘Canard‘ », publié par A. Breffort dans Le Canard enchaîné du 21 mai 1952, s’inscrit dans une satire des discussions internes à la rédaction concernant la commémoration du cent-cinquantième anniversaire de la Légion d’honneur. Sous une plume humoristique, Breffort caricature les débats des rédacteurs du journal, jouant sur leurs différences de caractère et sur la dérision attachée à l’attribution de cette décoration.
L’article s’ouvre sur une réunion où R. Tréno, visiblement peu concerné, lance l’idée de traiter le sujet. Cette proposition suscite immédiatement des réactions ironiques et outrées parmi les rédacteurs. L’auteur met en scène un « débat » teinté de mauvaise foi et de second degré, où chacun se positionne face à l’idée d’évoquer cette institution.
Jean-Paul Lacroix y joue un rôle notable, se déclarant prêt à s’engager « à la Légion » dans un élan dramatique. Le ton oscille entre légèreté et critique acerbe, soulignant le paradoxe d’un symbole censé récompenser le mérite, mais souvent perçu comme galvaudé ou attribué pour des raisons politiques ou relationnelles. Les rédacteurs évoquent aussi les petites compromissions derrière les décorations, dénonçant avec subtilité les travers bureaucratiques et les jeux d’influence.
Au cœur de l’humour, l’article n’oublie pas d’offrir une réflexion plus sérieuse. Le Canard enchaîné se moque des institutions et des rites officiels, tout en posant une question implicite : quelle valeur accorde-t-on réellement à ce type de reconnaissance dans une société souvent marquée par le cynisme ?
Enfin, la conclusion avec l’ironie caractéristique de Breffort achève l’article sur une note moqueuse : une « motion » est adoptée, déclarant que les rédacteurs accepteraient éventuellement la Légion d’honneur… mais uniquement s’ils étaient exonérés d’impôts. Cette pirouette illustre le regard critique du journal sur l’état des institutions et sur la distance qu’il revendique par rapport à leurs honneurs officiels.
Ainsi, cet article témoigne de l’humour corrosif du Canard enchaîné, capable de mêler satire sociale et réflexion implicite sur les valeurs de la République.
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