Expédition de votre Canard enchainé

EXPEDITION SOUS 24H

Envoi soigné de votre Canard enchainé

ENVOI SOIGNÉ

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

Livraison offerte de votre Canard enchainé à partir de 15€ de commande

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1727 du Canard Enchaîné – 25 Novembre 1953

N° 1727 du Canard Enchaîné – 25 Novembre 1953

39,00 

En stock

En supplément du « Nouveau Petit Larousse » voici le “Nouveau Petit Canard” !

En novembre 1953, Le Canard transforme le Petit Larousse en champ de tir politique. Bidault, Fernandel, de Gaulle, Laniel, Picasso : tous passent sous la plume acérée de J.-P. Lacroix, qui réécrit leurs notices avec une mauvaise foi assumée et un sens du diagnostic redoutable.
Derrière la plaisanterie lexicographique, c’est toute la IVe République qui vacille — ses illusions, ses retournements, ses faux mirages. Une page jubilatoire où dictionnaire et satire ne font plus qu’un.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

En stock

Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Le “Nouveau Petit Canard” : quand Le Canard rhabille le Petit Larousse

À la fin de novembre 1953, Le Canard enchaîné publie une fantaisie qui n’est pas seulement une plaisanterie : un miroir grinçant tendu à la vie politique de la IVe République. Sous la plume de Jean-Paul Lacroix, l’hebdomadaire recompose à sa manière le Petit Larousse 1953, alors tout juste sorti des presses. Le prétexte ? Quelques réécritures biographiques de personnalités contemporaines, que le dictionnaire juge désormais nécessaire de “mettre à jour” en fonction des tournants de l’Histoire. Un exercice innocent ? Bien sûr que non : pour Le Canard, c’est un appel d’air satirique irrésistible.

Quand le dictionnaire devient un instrument politique

Lacroix s’empare immédiatement de la matière. La notice officielle, prudente, austère, devient ici une discipline de tir. Chaque entrée — Bidault, Carco, Chevalier, Descaves, Fernandel, de Gaulle, Gouin, Hériat, Herriot, Laniel, Picasso — devient un bonbon acidulé. Car ce n’est pas une simple parodie lexicographique : c’est une façon de montrer, en creux, que les dictionnaires ne sont pas neutres.
En 1953, le Larousse doit composer avec un contexte chahuté : Indochine qui s’enlise, Maroc en ébullition, crise politique permanente, opinion flottante, recompositions incessantes.
Qu’un Premier ministre d’hier devienne un “homme d’État”, qu’un général soit requalifié en “vieux général rétrograde”, que d’anciens résistants soient recouverts de gloire ou d’embarras selon les besoins du moment : Le Canard s’engouffre dans ces glissements avec gourmandise.

Une galerie de portraits « révisés » qui dit tout de la IVe République

La force du texte tient à la précision des visées.
Bidault : la répression au Maroc renvoie à sa rigidité diplomatique.
Carco : “truand et chantre des souteneurs”, un portrait qui joue sur l’ambivalence d’un écrivain autant que sur celle du milieu parisien qu’il a fréquenté.
Fernandel : le Don Camillo national, promu “Cardinal” puis bientôt “Pape” — façon d’épingler la ferveur populaire autour d’un acteur dont les rôles prennent des allures d’oracle.
De Gaulle : Lacroix le taille en pièces en quelques lignes, jouant sur son absence volontaire de la scène politique et sur les anathèmes qu’on lui prête.
Laniel : archétype du notable de la IVe, “milliardaire”, président du Conseil… et candidat possible à tout.
Quant à Picasso, il est ramené à ses caricatures : “jeune peintre pauvre, génial et inconnu (1910)… vieux clown illustre et milliardaire (1953)”.
Tout est dit : chacun traverse le miroir déformant de l’actualité.

Le rire comme contre-pouvoir

Si ce “Nouveau Petit Canard” amuse tant, c’est parce qu’il rappelle une vérité que Le Canard enchaîné martèle depuis 1916 : les biographies officielles ne disent jamais tout, mais la satire, elle, met le doigt où cela fait mal.
Cette page du 25 novembre 1953 est plus qu’un exercice de style : c’est une manière de faire sentir au lecteur les secousses d’un pays qui peine à raconter sa propre histoire. À chaque entrée, Lacroix glisse une aiguille : hypocrisie, contradictions, ambitions maladroites, dérives du pouvoir, illusions littéraires ou politiques.
Le résultat est un dictionnaire parallèle, drôle, cruel, mais surtout révélateur. Une chronique de la IVe République que l’on ne trouvera évidemment jamais dans le Larousse… mais que l’on retrouve, intacte, dans les archives du Canard.


 

Bidault - Letourneau - Débat sur la C.E.D. - Théâtre: Pierre Brasseur dans Kean, de Jean-Paul Sartre - Président au dodo, illustré par un dessin de Gus