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N° 176/177 du Canard Enchaîné – 12/19 Novembre 1919

N° 176/177 du Canard Enchaîné – 12/19 Novembre 1919

149,00 

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Unique numéro DOUBLE dans l’histoire de Canard Enchainé : 176-177

La France a voté 

Comme le précise la manchette, ce numéro double est la conséquence d’une grève. Le dessinateur Henri Guilac utilise la totalité de la Une pour dresser une carte des résultats d’une chambre « bleu horizon », réactionnaire et anti communiste. Au lendemain des législatives de novembre 1919, Le Canard déchaîné se félicite : « On les a eus ! ». Mais derrière la proclamation victorieuse, c’est toute la mécanique du scrutin qui est tournée en dérision. Les députés du Bloc national triomphent, les socialistes s’effondrent, et la presse officielle promet déjà la fin de toutes les crises. Le Canard, lui, relève le grotesque d’un discours qui annonce la prospérité alors même que la vie chère, les pénuries et la colère sociale continuent de ronger le pays.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

L’article « On les a eus ! », publié dans le numéro double du 12/19 novembre 1919, constitue une réaction immédiate et satirique aux résultats des élections législatives. Ces élections, marquées par la victoire écrasante du Bloc national, ont consacré la domination d’une droite patriotique et revancharde, bien décidée à incarner l’« union sacrée » prolongée. Pour Le Canard déchaîné, le constat est sans appel : on a « renouvelé » la Chambre, mais sans rien changer de fondamental.

Dès les premières lignes, le ton est donné : les députés sont « tout neufs, du moins rénovés », ce qui suffit au journal pour ironiser sur l’illusion d’un changement réel. Le sarcasme se nourrit du vocabulaire officiel de la victoire électorale : on parle de moralité politique, de haute responsabilité, de verdict populaire sans appel. Pourtant, la caricature perce sous chaque phrase : à quoi bon des urnes pleines si les « fruits » demeurent amers pour les citoyens ?

La cible principale est le discours triomphaliste du Bloc national et de ses organes de presse. Selon eux, le résultat des urnes met fin à toutes les difficultés : plus de crise du lait, plus de crise du charbon, plus de crise des transports ! Le Canard s’amuse de cette rhétorique magique où un simple vote suffirait à résoudre des pénuries bien réelles. Loin de s’extasier, l’hebdomadaire met en évidence l’écart entre les promesses électorales et la dureté quotidienne : la vie chère continue, et le peuple sait que, de toute façon, « le boche paiera ».

Autre cible : les abstentionnistes, en particulier du côté socialiste. Le journal souligne, non sans ironie, que ces électeurs « partis en masse » dans les plaines de la Somme ou de Champagne n’ont jamais refait surface. Manière de dire que le camp opposé a perdu la bataille faute d’avoir mobilisé ses troupes. La satire se double ici d’une critique implicite des divisions internes de la gauche, incapables d’offrir une alternative crédible face à l’écrasante propagande nationaliste.

En définitive, l’article ne célèbre pas une victoire, mais dénonce une comédie. Le titre « On les a eus ! » fonctionne comme un écho ironique : le peuple croit avoir « eu » ses adversaires politiques, mais c’est peut-être lui, au contraire, qui a été piégé par un système verrouillé. Le Bloc national triomphe dans les urnes, mais le Canard rappelle que la faim, la misère et l’injustice sociale ne se dissipent pas avec un scrutin.

Loin d’un éditorial triomphaliste, c’est une mise en garde : derrière les urnes pleines, il y a des ventres vides. Et cela, aucun bulletin de vote n’y changera rien.