N° 2450 du Canard Enchaîné – 4 Octobre 1967
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Quand Malraux fait reluire Sarlat… et déloge les pauvres
Sous prétexte de restaurer le « patrimoine immobilier national », André Malraux et ses inspirés de la culture signent en 1962 une loi pleine de bonnes intentions… et d’effets secondaires bien connus. À Sarlat, c’est la S.A.R.P.I. qui s’y colle : 40 immeubles anciens réhabilités, 15 millions d’investissements, une opération d’envergure menée aux frais (partiels) de l’État. Mais voilà, tout cela ne se fait pas sans casse : pour reloger les anciens habitants, on expulse vite et mal, on loge dans des H.L.M. construits à la hâte, et quand les loyers flambent, les pauvres trinquent. L’article pointe l’ironie d’un système où l’art justifie tout, même le délogement social. Une réhabilitation si « noble » qu’elle finit par chasser ceux qui vivaient là avant. Avec un trait d’humour noir, Le Canard conclut : « Qui pourrait le leur reprocher ? Ben voyons… »
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