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N° 2843 du Canard Enchaîné – 23 Avril 1975

N° 2843 du Canard Enchaîné – 23 Avril 1975

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L’écheveau de l’incurie Boussac

La fin d’un empire cotonnier

À 90 ans, Marcel Boussac, « roi du coton » et figure haute en couleur de l’industrie française, voit son empire textile chanceler. Les banques refusent de payer, les dettes s’accumulent, et la gestion calamiteuse laisse l’ensemble du secteur à la dérive. Entre refus d’abandonner les rênes, arrangements douteux et héritage mal ficelé, c’est la chronique d’une faillite annoncée que le Canard démonte avec jubilation.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

L’écheveau de l’incurie Boussac

Quand Boussac symbolise les dérives d’un capitalisme vieillissant

Dans cet article du 23 avril 1975, le Canard enchaîné se penche sur la déconfiture de l’empire Boussac, l’un des derniers grands noms du capitalisme français d’après-guerre. À travers le portrait de son fondateur, Marcel Boussac, qui fête alors ses 90 ans, c’est toute une époque que le journal met en procès : celle d’une industrie familiale, paternaliste, mais incapable de se réformer face aux bouleversements économiques.

Boussac, décrit comme un vieillard obstiné, continue à régner sur un empire en ruine : filatures, usines, chevaux de course, mais aussi le quotidien L’Aurore. L’article souligne l’absurdité d’un système où les banques, lassées des « combines » et des promesses non tenues, refusent désormais de prolonger l’illusion. La formule est cinglante : « elles vont réclamer leur gage », autrement dit mettre la main sur les biens de l’empire.

Ce naufrage industriel ne tient pas seulement à l’âge ou à la personnalité de Boussac. Il illustre les défaillances d’un capitalisme incapable de moderniser ses structures. Le Canard rappelle que l’homme, longtemps soutenu par le pouvoir politique, a multiplié les erreurs : rachats d’usines déficitaires, gestion clanique, refus de déléguer, arrangements financiers douteux. Sa relation houleuse avec les banques, qui finissent par lâcher, apparaît comme le symbole d’une confiance rompue.

Le texte ne manque pas de saveur satirique : Boussac est dépeint comme un patriarche s’amusant encore « à embêter le monde », mais dont l’entêtement menace désormais tout un secteur industriel. La caricature d’Escaro (le plan de relance avec un lance-pierre) ajoute à la charge : à chaque tentative de sauvetage, c’est un simple replâtrage, incapable de régler les problèmes de fond.

Enfin, l’article pointe une question plus large : que faire de ces géants industriels malades ? L’État hésite à intervenir directement, mais les faillites en cascade menacent l’ensemble du tissu économique. En filigrane, c’est déjà la question de la nationalisation qui se profile, une décennie avant que Mitterrand ne l’impose à d’autres secteurs.

Ce papier du Canard illustre parfaitement sa double fonction : divertir en raillant les travers d’un grand patron, tout en éclairant les impasses structurelles de l’économie française de l’époque.