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N° 416 du Canard Enchaîné – 18 Juin 1924

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79,00 

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le nouveau locataire de l’Élysée par G. de La Fouchardière

Le canard continue… Paris, zone de silence – Un gros succès pour la République :  Le ministère Herriot est constitué – M Gaston Doumergue président de la République – M. Doumergue rend visite à quelques vieux républicains – Une mise au point s’impose : Mussolini- du palais de justice au palais Mazarin : Chez maître Henri Robert le nouvel académicien – Après le succès des gauches, une honnête famille réduite au chômage, Par Pierre Bénard – Quel métier choisir pour nos enfants –

 

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
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Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Le 18 juin 1924, Le Canard enchaîné publie une Chronique de l’Œil-de-Bouif de Georges de La Fouchardière intitulée « Le nouveau locataire de l’Élysée ». Quelques jours après l’élection de Gaston Doumergue à la présidence de la République (13 juin), le Bouif se penche sur cette République qui change de tête comme on change de concierge. Avec sa verve habituelle, il rappelle que l’homme n’est pas seulement un « locataire » provisoire, mais aussi le gestionnaire d’une maison bien encombrée de scandales et de querelles. Derrière l’humour de l’image domestique, c’est une question sérieuse qui affleure : que peut vraiment un président dans une République où les locataires passent, mais où les murs restent ?

Le président comme simple locataire

Quand le Bouif relativise la fonction suprême

Dans Le Canard enchaîné du 18 juin 1924, Georges de La Fouchardière publie une Chronique de l’Œil-de-Bouif intitulée « Le nouveau locataire de l’Élysée ». Ce « locataire », c’est bien sûr Gaston Doumergue, élu président de la République le 13 juin 1924, succédant à Alexandre Millerand.

La chronique repose sur une métaphore déflationniste : le président n’est pas un monarque, mais un simple occupant de passage, installé dans un logement dont il ne maîtrise ni les murs ni l’histoire. L’Élysée, sous la plume du Bouif, n’a rien d’un palais sacré : c’est une maison encombrée, pleine de vieux meubles — scandales, intrigues parlementaires, rivalités de partis. Doumergue, présenté comme « nouveau locataire », hérite des charges sans disposer des moyens de changer grand-chose.

L’ironie de de La Fouchardière est d’autant plus savoureuse qu’elle s’adresse à un contexte précis. Doumergue, ancien président du Sénat et figure consensuelle, doit sa nomination à une sorte de compromis après la victoire du Cartel des gauches. Mais cette élection, loin d’être un triomphe démocratique, apparaît comme une transaction politique. En ramenant le président à un locataire, le Bouif rappelle aux lecteurs que la fonction suprême de la République est moins puissante qu’elle n’en a l’air.

Le rire naît de l’image triviale : un locataire doit payer son loyer, supporter les fuites du toit et les caprices des voisins. Transposée à l’Élysée, la métaphore souligne la précarité de la présidence et l’inertie des institutions. Les présidents passent, mais les « murs » de la République — ses pesanteurs administratives, ses scandales récurrents, ses clientélismes — restent immuables.

Cette chronique illustre un des talents de de La Fouchardière : désacraliser les institutions en les ramenant à des images populaires. Ce n’est pas pour amoindrir la République, mais pour la rendre plus lisible : le pouvoir n’est jamais qu’une location provisoire, confiée par le peuple et révocable.

Avec « Le nouveau locataire de l’Élysée », le Canard enchaîné rappelle à ses lecteurs de ne pas se laisser impressionner par les titres. Derrière l’appareil officiel, il y a des hommes faillibles, éphémères, et des institutions dont le poids excède toujours celui d’un seul occupant.