N° 72 du Canard Enchaîné – 14 Novembre 1917
N° 72 du Canard Enchaîné – 14 Novembre 1917
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🖋️ Gaston de Pawlowski , « Dans le No Man’s Land, »
Avec sa nouvelle chronique Dans le No Man’s Land, Gaston de Pawlowski invente une zone intermédiaire : ni front, ni arrière, mais un espace d’observation ironique. Ici, pas de boue ni de barbelés : on y croise politiciens, journalistes et opportunistes, épinglés par un regard acéré qui traque les petites lâchetés et les grandes illusions de l’arrière.
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Le Canard enchaîné inaugure dans cette édition du 7 novembre 1917 une nouvelle chronique signée Gaston de Pawlowski : Dans le No Man’s Land. L’écrivain détourne le terme militaire de « no man’s land », habituellement associé à la zone meurtrière entre les tranchées, pour l’appliquer à l’arrière. C’est un espace ambigu, incertain, où ne se risquent que quelques observateurs indépendants.
Le propos est clair : contrairement aux poilus, qui s’exposent sans fard dans la zone de feu, l’arrière est un théâtre de faux-semblants. Pawlowski souligne que « c’est seulement dans le no man’s land que l’on peut voir en toute indépendance ce qui se dissimule de part et d’autre ». Une manière d’affirmer que la satire, ici celle du Canard, a pour fonction de dévoiler ce qui se cache derrière les postures politiques et les rhétoriques convenues.
Avec sa plume ironique, il imagine Diogène éteignant sa lanterne, tant il n’y aurait plus rien à chercher, ou un Cynique vendant son tonneau « aux marchands de pinard ». L’image est parlante : à l’arrière, l’opportunisme règne, et seuls les « utopistes », littérateurs ou esprits libres, osent encore circuler dans ce terrain vague symbolique.
Ce premier épisode fixe donc le cadre : le No Man’s Land de Pawlowski n’est pas une zone vide, mais au contraire un miroir tendu à la société de l’arrière. Entre caricature et philosophie légère, il s’agit d’un outil critique qui promet de revenir semaine après semaine dans les colonnes du Canard.

 
      



