N° 970 du Canard Enchaîné – 30 Janvier 1935
N° 970 du Canard Enchaîné – 30 Janvier 1935
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« Quand nous serons à cent » de Jean Galtier-Boissière
Dans son article publié le 30 janvier 1935 dans Le Canard Enchaîné, Jean Galtier-Boissière décortique la couverture médiatique sensationnaliste de l’affaire Prince par Le Jour, journal dirigé par M. Bailby. Il expose la série de pistes et de suspects qui ont été tour à tour présentés puis abandonnés par le journal dans une quête effrénée pour maintenir l’intérêt du public et le tirage du journal.
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L'affaire commence le 22 février 1934 avec l'annonce de la mort mystérieuse du conseiller Prince. Rapidement, une succession de pistes est évoquée : un mystérieux consommateur à Dijon, des hommes suspects dans un train, un individu en Ford, et même la Mafia. Chaque jour, de nouveaux suspects apparaissent : l'homme au raglan, le couple Simonovitch, des gangsters marseillais, et des personnalités comme Jo-la-Terreur et de Lussatz. Les hypothèses vont des assassins étrangers aux complots politiques, en passant par des figures de la pègre parisienne.
Le Jour alterne entre pistes extravagantes et critiques de ses propres spéculations. Malgré la multiplication des suspects et des scénarios, aucun des nombreux pistes n’aboutit à une conclusion satisfaisante. La publication du rapport Guillaume, qui conclut au suicide de Prince, est d'abord accueillie favorablement par le journal, mais est rapidement dénigrée comme étant incomplète et biaisée.
Galtier-Boissière met en lumière la manipulation médiatique et la recherche de scandales pour vendre des journaux, indépendamment de la vérité. Il critique la presse sensationnaliste, notamment Le Jour, pour avoir sacrifié l'intégrité et la vérité au profit de l'augmentation des ventes. Il montre comment des personnalités ont été injustement accusées, ruinées, et comment la manipulation de l'opinion publique continue de prospérer. En conclusion, Galtier-Boissière dénonce l'exploitation cynique des événements par des médias avides de profit, au détriment de la justice et de l'information véridique.