Expédition de votre Canard enchainé

EXPEDITION SOUS 24H

Envoi soigné de votre Canard enchainé

ENVOI SOIGNÉ

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

Livraison offerte de votre Canard enchainé à partir de 15€ de commande

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 547 du Canard Enchaîné – 22 Décembre 1926

N° 547 du Canard Enchaîné – 22 Décembre 1926

79,00 

En stock

D’éminents artistes et hommes de lettres victimes d’une farce de mauvais goût

À la veille de Noël 1926, Le Canard enchaîné se régale d’un canular mondain digne d’une comédie de boulevard : de grands noms de la scène et des lettres — Silvain, Galipaux, Van Dongen, Ida Rubinstein ou encore Clément Vautel — convoqués par téléphone au ministère pour… une décoration imaginaire. Tous tombent dans le panneau ! Dans son article du 22 décembre 1926, Le Canard raille gentiment les “personnalités arrivées” et leur goût du ruban, tout en fustigeant la crédulité vaniteuse du monde artistique parisien. Sous le rire, une satire mordante du snobisme républicain et de la comédie des honneurs.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

En stock

Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Le 22 décembre 1926, à quelques jours des fêtes, Le Canard enchaîné livre à ses lecteurs une farce de fin d’année savoureuse : une mystification ministérielle dont furent victimes plusieurs grandes figures de la vie artistique et littéraire parisienne. L’article, non signé mais probablement rédigé par l’un des chroniqueurs satiriques attitrés du journal, s’intitule avec jubilation :

“D’éminents artistes et hommes de lettres victimes d’une farce de mauvais goût.”

Le récit est irrésistible. Un mystérieux coup de téléphone convoque, à la même heure, tout un groupe de notables au ministère de l’Instruction publique. Les appelés sont prestigieux : le comédien Silvain de la Comédie-Française, le peintre Van Dongen, l’humoriste Fursy, l’écrivain Clément Vautel, la danseuse Ida Rubinstein, ou encore Théodore Valensi et Régina Camier. On leur fait miroiter une “décoration” — “pour ce que vous savez”, leur dit la voix anonyme, ce qui achève de les convaincre qu’il s’agit d’une haute distinction.

La scène, racontée comme une pièce comique, se déroule dans l’antichambre du “ministre imaginaire”. Les artistes, vêtus de leur meilleur habit, patientent, échangent des mots pleins de fausse modestie, dissertent sur leurs mérites et leurs réseaux. “Moi, je connais un cousin du ministre”, assure l’un ; “je crois que celle-là ne vous la tire pas à 670 mille”, soupire un autre. L’attente devient un vaudeville : les nez s’allongent “comme dans les articles du Matin”, les rumeurs circulent, et le doute grandit… jusqu’à l’arrivée d’un chef de cabinet fictif qui met fin à l’illusion. Les victimes découvrent qu’elles ont été tout bonnement “foutues au pipeau”.

L’article prend soin d’absoudre les “farceurs” — dont Le Canard affirme ne pas vouloir connaître les noms — tout en ridiculisant les “personnalités arrivées” qui se sont prêtées, sans résistance, à cette comédie. Le journal se garde toutefois d’une moquerie trop cruelle : il y a dans le ton quelque chose de tendre et de lucide, une manière de dire que l’amour des décorations, même chez les plus grands, est un travers bien français. La chute est savoureuse : “Il y a des gens qui feraient mieux de rester chez eux que de téléphoner comme ça à des personnes honorables.”

Derrière la plaisanterie, c’est toute une satire du culte de la distinction sous la Troisième République qui se déploie. Dans ce Paris de 1926, encore secoué par la crise monétaire et l’instabilité ministérielle, les honneurs officiels demeurent la monnaie symbolique du prestige. Être “décoré” vaut plus que vendre ou écrire — et Le Canard s’en amuse avec sa verve habituelle.

L’illustration signée Guilac complète la scène avec humour : on y voit une brochette de célébrités assises dans la salle d’attente d’un ministre, leurs visages tirés et leurs chapeaux sur les genoux. Une caricature parfaite du microcosme parisien, suspendu entre l’orgueil et le ridicule.

Cette “farce de mauvais goût” est en réalité une perle de satire sociale. Le Canard enchaîné y rappelle que les vanités mondaines sont les plus sûres cibles du rire — et que la République des lettres, toujours prompte à se moquer du pouvoir, n’est pas la dernière à tomber dans le piège des honneurs qu’elle prétend mépriser.

Un pied-de-nez jubilatoire à l’esprit de sérieux, signé du plus irrévérencieux des journaux.